CE QUE LE DOUTE RÉVÈLE SUR NOTRE MOTIVATION

Le doute se manifeste souvent par une baisse de Motivation. C’est justement en faisant place à ce doute que vous pouvez explorer comment passer de motivation de faible qualité à motivation de bonne qualité.

Cela nécessite l’inventaire de ses capacités (un exercice pas facile) et la mise en place d’objectifs optimaux (bien adaptés a nos capacités).

Cette démarche est utile dans tout projet, quand on est face à des aléas et des doutes. Elle devient même essentielle à la survie, la performance et la pérennité de votre projet. 

Ce qu’on cherche c’est une motivation efficace, durable et surtout autonome

Dans ce blog post on continue à illustrer les hauts et les bas de la motivation au cours de ces mois d’entrainement pour les championnats du monde IRONMAN 2022. Je me penche sur le doute que j’ai sur mes capacités à encaisser l’entrainement – et j’explique ma démarche pour passer au-delà et continuer à avancer.


L’IRONMAN. Un effort tout sauf naturel. J’ai des doutes sur mes capacités. Comment gérer mes doutes pour générer une Motivation de qualité ?


Bénéficier de “l’aura” IRONMAN, c’est aussi l’exigence de s’entrainer pour réaliser une épreuve difficile. Rappel : une distance IRONMAN, c’est 3.8km de nage + 180km de vélo + 42km de course à pied. 

J’ai stoppé la compétition IRONMAN il y a 4 ans car je n’avais plus de motivation intrinsèque pour ce type d’entrainement. Donc aujourd’hui je n’ai pas le soutien de cette motivation de type spontanée qui est précieuse dans les projets de longue durée.

Le doute est donc là: Est-ce que je suis capable à nouveau d’enchainer les heures d’entraînement et la compétition, avec suffisamment d’envie pour ne pas subir les aspects ingrats ? 

1ère étape: je tiens compte du signal que le doute m’envoie

Si je doute de pouvoir m’entrainer, c’est qu’il me manque quelque chose pour pouvoir répondre « je peux le faire ». C’est ici que le doute devient un soutient puissant de progression. 

Ne pas traiter ce signal, c’est s’exposer à un arrêt brutal et désagréable. C’est le danger de partir tête baissée, avec un enthousiasme débordant, de forcer et pousser la machine. Cela mène au surentrainement, à la baisse de motivation et droit au mur. 

C’est tout le problème de la motivation contrôlée, quand on se sent obligé (directement ou plus subtilement). Ça ne dure pas. De nombreux travaux de la science de la motivation l’ont illustré.

2ième étape: Je fais un inventaire (honnête) de mes capacités 

Cette étape est importante parce que la manière dont vous allez répondre à vos questionnements (doutes) va conditionner le soutien que la motivation va vous apporter. 

Est-ce que je peux encore finir un IRONMAN ? 

Il y a 5 ans je ne me serais pas posé la question. Mais avec la coupure et l’inévitable baisse de condition physique, la question s’imposait. Cette remise en cause m’a permis de faire un état des lieux sérieux de ma condition physique de départ au 29 Novembre 2021. Et j’ai déterminé que oui j’ai la capacité de compléter une distance IRONMAN.

Alors, cette réponse positive a-t-elle été suffisante pour balayer ce doute sur mes capacités et générer une bonne Motivation ? Non.

Et c’est là que ça se corse. 

Le doute est encore là. Il m’invite à fouiller plus loin. 

Juste passer la ligne d’arrivée d’un IRONMAN n’est plus un défi suffisant pour soutenir ma motivation pour mes entrainements dans la durée. Le jour J aussi la motivation devra être soutenue par un défi adapté. 

J’ai donc cherché ce que représente le défi adapté (optimal) pour moi.

3iéme étape : je me fixe un objectif optimal en relation avec mes capacités 

Franchir la ligne d’arrivée en ayant produit un niveau souhaité de performance devient mon objectif optimal. Il correspond aux capacités que les 5 mois d’entrainement me permettront d’avoir le 7 Mai le jour de la course. 

Cela permet de définir un plan d’action pour l’entrainement et suivre la progression. Cela soutient la motivation. Comme c’est défini à partir de son potentiel et que ça s’inscrit dans un projet cohérent, c’est pleinement choisi, et la motivation est autonome. Donc solide, durable et elle génère du ressenti agréable.

Et le jour de la compétition je me dirige vers un objectif que je sais atteignable et qui me correspond. 

La stratégie pour atteindre l’objectif me permet de ne pas compter que sur le plaisir de faire un Ironman.

Car, au fur et à mesure des heures d’efforts, le seul plaisir d’être actif s’estompe, et cela devient pénible. 

N’oublions pas que ce ne sont que des estimations sur nos capacités, sur le défi, et qu’il y aura toujours des éléments de surprise. Rien n’est garantit et ça fait parti du jeu.

C’est une démarche assez complexe, mais qui peut être ludique et « amusante » a partir du moment ou on tolère les aléas et les échecs. On ressent de l’intérêt, de la curiosité et ce sont des ingrédients qui nourrissent l’autonomie et la motivation.

Un objectif optimal ne sera ni trop facile (sinon démotivant) ni trop difficile (sinon démotivant également). 

Cette démarche nécessite une bonne connaissance de soi. Le coaching et le développement de competences sont là recommandés.

Ce qu’il faut retenir: Le doute peut nous guider vers une motivation de bonne qualité.

Quand on lui fait toute la place, le doute nous permet:

1 – D’évaluer nos capacités

2- De mettre en place des objectifs bien adaptés (ni trop durs, ni trop faciles)

3- De se mettre en action avec de la motivation autonome de bonne qualité

C’est donc une démarche pour passer d’une motivation de faible qualité, dont le doute est le signal, à une motivation de bonne qualité dont l’intérêt (l’amusement) est le moteur. 

eFIKCe

eFIKCe

vos commentaires nous intéressent

formations et coaching spécialisés dans l’application des mécanismes de la motivation

posts récents