Parlons doute et confiance.
Le doute peut paralyser l’action. En effet quand vous engagez dans un projet ou une décision, il y a souvent cette teinte, plus ou moins marquée : soit je doute, soit j’ai confiance.
Savez-vous que correctement compris et géré, le doute peut recéler une quantité incroyable d’opportunités ?
Pourquoi est-ce important ? Parce que selon que vous êtes dans un état de doute ou de confiance, les conséquences sur votre Motivation (sa qualité, dont sa durabilité) ne sont pas les mêmes.
Dans mon cas, un gros doute portait sur l’adéquation entre l’une de mes valeurs importantes (équilibre environnemental) et l’idée de refaire un IRONMAN à l’autre bout du monde. C’était probablement le plus sérieux doute sur le projet.
Après presque 3 mois d’engagement, si l’implication est toujours là, c’est que j’ai réussi à trouver une réponse satisfaisante et faire de ce doute une opportunité.
J’ai traité mon doute correctement, en explorant les recoins de ma motivation.
Des gros doutes sur la compatibilité entre mes valeurs et celles de la compétition IRONMAN
J’ai arrêté les courses IRONMAN en 2017. Stopper mes voyages aux 4 coins du monde pour des triathlons m’a permis de mieux vivre en accord avec mes valeurs sur ma participation à l’équilibre environnemental.
IRONMAN mise clairement sur la séduction. L’invitation récente d’IRONMAN à revenir à la competition et participer aux championnats du monde 2022 aux USA était axé sur “se faire plaisir”, “se dépasser”, “honorer la loyauté et les légendes”. Une incitation “cire-pompe” dont l’effet sur la motivation ne s’inscrit pas dans le long terme. J’évite de décider sur un coup de tête, par pure « envie » générée par ce type de marketing assez efficace.
Pour autant, je prends le temps d’étudier toutes les situations plutôt que de les rejeter d’emblée, par principe. Parce qu’elles révèlent toutes des opportunités.
C’est ce que j’ai fait avec le mail IRONMAN. Après une longue réflexion, je me rends compte que l’indéniable visibilité « IRONMAN héro » pourrait permettre de réconcilier mes valeurs avec celles l’événement en illustrant l’utilisation de l’ingrédient de base de mes formations et coachings : la motivation.
Comment ? Un voyage lourd en CO2 devient un moyen de rendre visible une de mes convictions profondes (nourrie par la recherche scientifique sur le sujet) : savoir générer une motivation de qualité se traduit souvent par un équilibre entre son environnement et soi.
L’intérêt devient alors personnel, professionnel et relationnel. L’opportunité est réelle.
L’idée de « recycler » s’ajoute à la démarche et me permet de surfer sur l’IRONMAN avec mes valeurs.
En explorant mes doutes sur l’IRONMAN, mes valeurs personnelles se sont solidifiées – et ont généré une belle motivation
Comment savoir si votre motivation est de qualité ? Explorez vos ressentis.
Si tout d’un coup, une lumière s’allume, sans être un feu consumant, c’est une invitation à poursuivre cette flamme, et à découvrir à quel point elle vous implique dans tout votre être. Si le sourire du départ se maintient au cours cette exploration, alors allez-y, vous tenez quelque chose de précieux et de durable.
Et vous, comment associez-vous valeurs et projet en écoutant vos doutes tout en donnant leur chance à des idées farfelues ?
Le doute sur ses capacités – celui qu’on redoute tous
En plus du doute à concilier mes valeurs avec celles de l’événement, un autre doute a surgi une fois que l’idée a germé : mes capacités à être au départ d’un IRONMAN dans des conditions acceptables. Vous notez le « acceptable » et j’y reviendrai dans un prochain article ou j’expliquerai pourquoi, en ce qui me concerne, simplement finir la course IRONMAN ne rentre pas dans le critère « acceptable ».
Ce doute sur mes capacités est difficile à traiter, car je ne serai fixé qu’au passage de la finish line le jour J de la course. Il y a donc une part de risque à prendre.
C’est aussi ce qui fait le fun de ce projet. Même si ça peut parfois donner quelques frissons désagréables quand les séances d’entrainement ne s’enchainent pas comme on l’imagine.
Je vous raconte comment je m’y prends (c’est un travail au quotidien) dans le prochain article. J’essayerai de vous donner des pistes pour mieux surmonter vos doutes.
Que retenir au sujet du doute ? Allié ou ennemi ?
Douter est un passage obligé et vertueux de nos vies, c’est ce qui nous permet de remettre en cause nos certitudes.
Pour autant, céder au doute, c’est se priver de son potentiel – d’une meilleure performance, et d’une source de créativité.
A la question “faut-il toujours douter ?”, je réponds ça dépend du moment.
S’il est bénéfique avant de s’engager, le doute empoisonne la vie quand il apparait une fois dans l’action. Dans tous les cas, il est possible de l’adresser et d’en faire une source de développement.
Et si douter était synonyme de progression et d’ouverture de champs des possibles ? le traiteriez-vous différemment – comme un allié possible ?
